Sur la route de Madison. Robert James Waller

«L’Amérique des années soixante. Par un bel après-midi d’été, un homme et une femme d’âges déjà mûrs se croisent. A priori, tout les différencie. Elle, mène la vie paisible d’une femme de fermier au fin fond de l’Iowa. Lui, grand voyageur, photographe et écrivain, est là le temps d’un reportage. De cette brève rencontre naîtra un amour si fort, si beau, une attirance si foudroyante que leurs coeurs en resteront à tout jamais marqués.» (Albin Michel, 1993, 184 pages)madison

Sur la route de Madison est une histoire qui m’accompagne depuis toujours. C’est le film préféré de ma mère, celui qu’elle regarde à chaque fois qu’il passe à la télé. A chaque fois, elle finit en larme. Si bien qu’un jour j’ai décidé de la soutenir et de regarder avec elle ce film qui la met dans le même état malgré des dizaines de visionnage. Et je l’ai soutenu jusqu’au bout, boite de mouchoirs à l’appui. Les chiens ne font pas des chats. Le mois dernier, en parcourant vos blogs, je suis tombée sur ce titre et ce fut une évidence. Je savais à peine que ce film était au départ un roman, encore moins une histoire vraie. J’ai voulu savoir si le livre était aussi fort que le film. L’histoire se passe au mois d’août, mes vacances aussi. Heureuse coïncidence.

Francesca Johnson vit dans l’Iowa avec son mari Richard et leurs deux enfants Michael et Carolyn. En ce chaud mois d’août 1965, elle est seule, s’occupant de la ferme pendant que son mari et ses enfants sont à une foire dans l’Illinois. Elle est heureuse de cette semaine de solitude qui s’annonce. Où elle n’aura rien à penser, rien à faire.
Le lundi matin, assise sous le porche dans une balançoire, elle voit une camionnette s’approcher. Un homme en descend. Robert Kincaid est photographe. Il est à la recherche du pont Roseman pour un reportage sur les ponts couverts commandé par le National Geographic. Happée par son regard, sa vie bascule. Leurs vies basculent. A partir de ce jour, ils s’appartiennent, sans vraiment pouvoir se l’expliquer. Ils passeront la journée à tenter de comprendre ce qui leur arrive, à résister. Puis 4 jours à s’aimer.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, on est loin du roman mièvre. C’est une magnifique histoire d’amour. Deux êtres qu’en apparence tout oppose. Un homme solitaire, sauvage qui se voit lui-même comme le dernier cowboy. Une femme à la vie tranquille et rangée, aux rêves déçus. Deux êtres dans la force de l’âge qui se sont laissés prendre au rythme de la vie et qui tout d’un coup voient le temps s’arrêter. Robert James Waller est parvenu à suspendre le temps pendant 180 pages. Il n’en fallait pas plus, pas moins, pour saisir l’intensité de cette rencontre, de cet amour et l’impact qu’il aura sur les 24 années qui suivirent. Je peux difficilement vous en dire plus sans vous dévoiler toute l’histoire. Les images vagues du film qui me reviennent en tête correspondent à ce que j’ai lu et ressenti pendant ma lecture. Clint Eastwood incarne à merveille cet homme intelligent, un peu sauvage, et Meryl Streep, cette femme amoureuse, « coincée » par sa vie de famille. Bien sûr on pleure un peu, mais on en sort grandie, sans toutefois vouloir à tout prix mettre des mots sur les émotions qui nous ont submergées. Juste garder en mémoire, le lieu de cette première lecture et notre ressenti.

C’est un coup de cœur, vous l’aurez compris.

6 commentaires sur “Sur la route de Madison. Robert James Waller

  1. J’ai beaucoup aime le film egalement. Je ne savais pas qu’il s’agissait d’une histoire vraie! Il fait parti des romans que je voudrais lire un jour. Merci de me le rappeler 🙂

  2. J’aime tellement le film (moi aussi je pleure à chaque fois que je le vois et j’en suis à ma 7ème…) que j’avais malheureusement été déçue par le roman… Je crois que je n’avais pas réussi à me détacher de l’adaptation cinématographique.

  3. Ah ce film. Me dire qu’un jour j’ai été celle qui a appuyé sur la poignée.
    Je n’ai jamais lu le livre alors que j’ai vu le film des dizaines de fois. Il serait peut-être temps…

Répondre à grigrigredin Annuler la réponse.